Mikael Bergstrand, Le gourou de la Baltique

Prenez un quinquagénaire, journaliste au chômage, divorcé et mal dans sa peau, ajoutez quelques personnes de son entourage – son ex, le mari de celle-ci, sa petite amie qui est en même temps sa psy, sa mère mariée à un chic type, mais odieux – et saupoudrez le mélange de tout ce qui va avec : petits bobos et grands envies, querelles d’ego et menues frustrations. Délayez-le avec une dose généreuse de sagesse indoue, incarnée par un marchand de textile, ami du héros, qui débarque en Suède pour y vendre ses tissus, mais qui, grâce à sa bonne humeur inaltérable et à sa bienveillance à l’égard de tout le monde, hommes et bêtes, se transforme vite en guérisseur d’âmes universel. Faites mijoter le mélange pendant 430 pages et vous obtiendrez un plat indo-suédois qui  pourrait aider à passer des vacances pluvieuses. Le cuisinier s’appelle Mikael Bergstrand (né en 1960), c’est son troisième roman à être traduit en français après Les plus belles mains de Delhi et Dans la brume de Darjeeling.

 

Le gourou de la Baltique (Gurun i Pomonadalen), de Mikael Bergstrand, traduit du suédois par Emmanuel Curtil, Gaïa, 430 p., 24 €